Les Misérables est un roman de Victor Hugo paru en 1862
.Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)
Ce
roman, un des plus populaires de la littérature française, a donné lieu
à de nombreuses adaptations au cinéma. Victor Hugo y décrit la vie de
misérables dans Paris et la France provinciale du xixe siècle et
s'attache plus particulièrement aux pas du bagnard Jean Valjean qui
n'est pas sans rappeler le condamné à mort du Dernier Jour d'un condamné
ou Claude Gueux. C'est un roman historique, social et philosophique
dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo
concernant la nature humaine. L'auteur lui-même accorde une grande
importance à ce roman et écrit en mars 1862, à son éditeur Lacroix : «
Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le
principal, de mon œuvre »[1
Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)
Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)
.Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)
Ce
roman, un des plus populaires de la littérature française, a donné lieu
à de nombreuses adaptations au cinéma. Victor Hugo y décrit la vie de
misérables dans Paris et la France provinciale du xixe siècle et
s'attache plus particulièrement aux pas du bagnard Jean Valjean qui
n'est pas sans rappeler le condamné à mort du Dernier Jour d'un condamné
ou Claude Gueux. C'est un roman historique, social et philosophique
dans lequel on retrouve les idéaux du romantisme et ceux de Victor Hugo
concernant la nature humaine. L'auteur lui-même accorde une grande
importance à ce roman et écrit en mars 1862, à son éditeur Lacroix : «
Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le
principal, de mon œuvre »[1
Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)
Les Misérables est à la fois un roman réaliste, un roman épique, un hymne à l'amour et un roman social.
Roman
réaliste[2], Les Misérables décrit tout un univers de gens humbles.
C'est une peinture très précise de la vie dans la France et le Paris
pauvre du début du XIXe siècle. Son succès populaire tient au trait
parfois chargé avec lequel sont peints les personnages du roman.
Roman
épique, Les Misérables dépeint au moins trois grandes fresques : la
bataille de Waterloo (qui représente pour lui, la fin de l'épopée
Napoléonienne, et le début de l'ère bourgeoise ; il s'aperçoit alors
qu'il est républicain), l'émeute de Paris en juin 1832, la traversée des
égouts de Paris par Jean Valjean. Mais le roman est aussi épique par la
description des combats de l'âme : les combats de Jean Valjean entre le
bien et le mal, son rachat jusqu'à son abnégation, le combat de Javert
entre respect de la loi sociale et respect de la loi morale.
Les
Misérables est aussi un hymne à l'amour : amour chrétien sans concession
de Mgr Myriel qui, au début du roman, demande sa bénédiction au
conventionnel G (sans doute l'abbé Grégoire[3] ) ; amours déçues de
Fantine et Éponine ; amour paternel de Jean Valjean pour Cosette ; amour
partagé de Marius et Cosette. Mais c'est aussi une page de la
littérature française dédiée à la patrie. Au moment où il écrit ce
livre, Victor Hugo est en exil. Aidé depuis la France par des amis qu'il
charge de vérifier si tel coin de rue existe, il retranscrit dans ce
roman la vision des lieux qu'il a aimés et dont il garde la
nostalgie[4].
Mais la motivation principale de Victor Hugo est le
plaidoyer social. « Si les infortunés et les infâmes se mêlent (...) De
qui est-ce la faute ? » Selon Victor Hugo, c'est la faute de la misère,
de l'indifférence et d'un système répressif sans pitié. Idéaliste,
Victor Hugo est convaincu que l'instruction, l'accompagnement et le
respect de l'individu sont les seules armes de la société qui peuvent
empêcher l'infortuné de devenir infâme. Le roman engage une réflexion
sur le problème du mal... Il se trouve que toute sa vie Hugo a été
confronté à la peine de mort, il a vu des exécutions à la guillotine. Un
des thèmes du roman est donc « le crime de la loi ». Si l'œuvre montre
comment les coercitions sociales et morales peuvent entraîner les hommes
à leur déchéance si aucune solution de réédification n'est trouvée,
c'est surtout un immense espoir en la générosité humaine dont Jean
Valjean est l'archétype. Presque tous les autres personnages incarnent
l’exploitation de l’homme par l’homme. L'exergue d’Hugo est un appel à
l'humanité pour qu'elle ne cesse d'œuvrer à des temps meilleurs :
«
Tant qu’il existera, par le fait des lois et des mœurs, une damnation
sociale créant artificiellement, en pleine civilisation, des enfers, et
compliquant d’une fatalité humaine la destinée qui est divine ; tant que
les trois problèmes du siècle, la dégradation de l’homme par le
prolétariat, la déchéance de la femme par la faim, l’atrophie de
l’enfant par la nuit, ne seront pas résolus ; tant que, dans de
certaines régions, l’asphyxie sociale sera possible ; en d’autres
termes, et à un point de vue plus étendu encore, tant qu’il y aura sur
la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci
pourront ne pas être inutiles. » (Victor Hugo, Hauteville-House, 1862)